Liste des maires successifs de Dénat
Mise à jour 07/2021
Depuis 2020 : M. Olivier OUSTRIC
De 2014 à 2020 : M. Dominique SANCHEZ
De 2006 à 2014 : M. Michel ANDRAL
De 1971 à 2006 : M. Robert RAYNAL
De 1959 à 1971 : M. Clément PUGET
De 1935 à 1959 : M. Jules CATHALA
De 1929 à 1935 : M. Elie PEZOUS
De 1908 à 1929 : M. Pierre Hyacinthe Sylvère LASSERRE
De 1904 à 1908 : M. Edouard TAILLEFER de LAPORTALIERE
De 1884 à 1904 : M. Jean François SUDRE
De 1882 à 1884 : M. Barthélémy Louis Alphonse de Liguori RAYNAUD
De 1872 à 1882 : M. Pierre PEZOUS
De 1865 à 1872 : M. Philippe François RIEUNIER
De 1848 à 1865 : M. Adolphe FERRET
De 1843 à 1848 : M. Antoine VIGUIER
De 1838 à 1843 : M. Adolphe FERRET
De 1832 à 1837 : M. Jean François PAULIN
De 1800 à 1831 : M. Jean Pierre Hyacinthe PENDARIES
De 1795 à 1800 : M. Jean Baptiste BERNADOU
De 1793 à 1795 : M. Joseph VIGUIER
Les églises de la commune
Mise à jour 07/2021
Deux églises, aujourd’hui disparues, se trouvaient sur le territoire de la commune :
- l’église Saint-Christophe se trouvait à proximité du hameau Les Grèzes et a été détruite pendant la Révolution. Les dénatois s’y rendaient en pèlerinage les lundis de Pâques.
- la chapelle Saint-Martin de Cavaziès a elle aussi été détruite pendant la Révolution.
Seule l’église Notre-Dame-de-l’Assomption (anciennement Notre-Dame-de-Dénat), datant du XIIe siècle et classée au titre des monuments historiques depuis le 18 juin 1927, existe encore.
A l’origine, l’église aurait été constituée d’une nef unique avec comme transept les deux chapelles de saint Joseph et de la sainte Vierge. Elle formait donc un édifice de style roman, en forme de croix latine.
Particulièrement bien conservé, son chœur est un chef d’œuvre d’art roman.
L’entrée du chœur est surmontée d’un arc en plein cintre à double rouleau reposant sur des colonnes engagées soutenues par des piliers massifs. Conformément à la tradition romane, les chapiteaux sont tous différents : deux sirènes à la double queue courbée vers le haut, qu’elles tiennent avec leurs bras écartés horizontalement sont représentées sur celui de droite alors que celui de gauche est formé de nervures finement ciselées rappelant par leur grâce et leur élégance les antiques feuilles d’acanthe.
La première travée en partant du chœur est limitée par des piliers. Leur chapiteau roman est également orné : celui de gauche a la corbeille décorée aux angles, de pommes de pin tandis que l’on retrouve les deux sirènes de l’entrée du chœur sur celui de droite.
La fin de la seconde travée est marquée par des colonnes engagées dans des piliers avec des chapiteaux très simples. A gauche, nous avons des feuilles de chêne avec leur branchage, à droite sont représentées des feuilles indéterminées.
La reconstruction du toit de la nef à l’époque gothique (vers le XVe siècle) explique la présence de voûtes en croisées d’ogives.
Le clocher roman ressemble davantage à un donjon défensif.
Au XVIe siècle, l’église de Dénat devenant trop petite pour la population grandissante du village, quatre nouvelles chapelles furent construites : les chapelles de saint Roch, de sainte Germaine, de saint François et des Cinq Plaies et de saint Antoine.
Au XVIIe siècle, une tour permettant l’accès au clocher et pourvue de deux archères est construite sur l’emplacement de l’ancienne tour d’accès au clocher.
Au début du XVIIIe siècle, suite à la visite de l’archevêque d’Albi et seigneur de Dénat : Charles Le Goux de La Berchère, une petite sacristie est accolée à la nef.
En 1746, un porche protégeant le portail de style ogival de l’entrée est construit, le Père J.-B. Durand prenant en charge son financement.
En 1782, trois cloches sur quatre ont été fondues pour fabriquer des canons.
A la fin du XIXe siècle, Pierre-Paul Laclau a sculpté pour l’église de Dénat une chaise curiale ainsi qu’un magnifique retable et une chaire.
En 1898, la chapelle saint Joseph est agrandie et une nouvelle sacristie est construite à la gauche de l’abside, sur l’emplacement de l’ancienne maison presbytérale et du four commun (qui s’étaient effondrés au début du XVIIe siècle).
La cloche en bronze de 1782 restante a été classée par les Beaux-Arts en 1943.
Entre 1994 et 2005, l’église Notre-Dame-de-l’Assomption a été entièrement rénovée (intérieur et extérieur).
Histoire de la commune de Dénat
Mise à jour 04/2024
Dénat proviendrait de l’Occitan « Lo mas d’En AT » qui signifie « La ferme du seigneur AT ».
Dénat était une seigneurie primitive de la maison Trencavel. Son nom figure dans un acte de 1193.
En 1229, au terme de la croisade des Albigeois et de la destruction de la maison Trencavel, les évêques d’Albi sont devenus seigneurs de Dénat.
Sur son piton rocheux, Dénat a eu un important rôle militaire : le village s’est totalement fortifié au XIVe siècle.
Le village était entouré d’un fossé de 6 à 8 mètres de large, à l’emplacement de l’actuelle rue des Remparts, et les maisons construites contre les remparts venaient renforcer la muraille.
Au cours du XVe siècle, la construction d’une extension à cinq pans du clocher roman au-dessus de l’abside a transformé cet ensemble en véritable donjon défensif.
Ces fortifications ont permis au village de résister aux ravages de la guerre de Cent Ans (1337 – 1453) et aux guerres de Religion.
En effet, situé à 12 Km au sud de la catholique cité Albigeoise et à 9 km au nord du calviniste bourg de Lombers, le village de Dénat était pris entre deux feux brûlants et est devenu un bastion avancé du catholicisme face aux foyers protestants de Lombers et de Réalmont, les plus actifs et autonomes du diocèse.
Comme dans les autres places alliées du diocèse, une garnison d’une vingtaine de soldats a été présente dans le village de la deuxième moitié du XVIe siècle jusqu’au premier tiers du XVIIe siècle.
Dénat servait d’assise stratégique aux incursions menées dans les campagnes protestantes.
En 1573, le capitaine protestant Bousquet a pris le château de Crespin à 2 km au sud du bourg et l’a fortifié. Les catholiques devaient surveiller ce nouveau poste avancé.
Le château sera par la suite l’une des propriétés de la mère du peintre Henri de Toulouse-Lautrec.
En 1576, les protestants ont essayé à plusieurs reprises de prendre Albi sans aucun résultat. Les huguenots ont préféré entretenir un climat d’insécurité et de peur en persécutant et ruinant les campagnes environnantes. Dénat a dû essuyer le repli de la soldatesque huguenote.
Le 20 avril 1577, les protestants ont tenté de s’emparer du village. Ils ont déployé des échelles contre la muraille afin d’atteindre les grilles d’une fenêtre haute qu’ils ont enfoncée au maillet avant d’être repoussés.
En 1577, la garnison de Dénat, commandée par le capitaine Fabry, menait de nombreuses incursions sur Montredon.
Si le village a été un point fort dans le maillage du réseau défensif catholique, sa prise aurait aussi constitué un éminent enjeu stratégique pour les protestants tentant de priver la cité Albigeoise de ses principaux avant-postes.
Le 18 avril 1586, le comte de Montgomery, gouverneur du diocèse de Castres, a entrepris le siège de Dénat avec 2 000 hommes et l’aide des sieurs de Deyne et de Tanus et du baron de Paulin.
A cette occasion, le canon de Réalmont a été conduit devant la muraille du village, mais les quelques brèches créées dans les fortifications furent aussitôt réparées par les villageois. L’assaut fut néanmoins donné.
Pour perpétuer le souvenir du combat une inscription fut gravée sur une pierre qui se trouve aujourd’hui dans le mur de la maison située au 20 rue des Remparts, à l’est du village :
« Le 18 avril 1586 ce lieu fut assiégé par les hérétiques qui après deux assauts furent repoussés ».
En 1587, Julien de Médicis, évêque d’Albi, a envoyé à Dénat, au baron d’Ambres, 300 soldats pour empêcher la prise de Lombers par le sieur de Tanus, gouverneur de Réalmont pour le compte des protestants.
En 1588, le capitaine Arnaud de Montauban a pris le commandement de la garnison du village.
Les consuls de Dénat étaient devenus les émissaires d’Albi dans les négociations avec les parties adverses. Ainsi en 1591, lorsque la trêve du labourage était rompue dans le diocèse de Castres, l’assemblée castraise envoyait les consuls des villes de la montagne Noire vers ceux de Dénat pour la faire respecter.
En 1591, le capitaine Arnaud de Portal dirigeait la garnison.
En 1625, André Solier, consul de Dénat, et 150 soldats ont escorté une compagnie de 500 soldats menée par Guillaume Rey et destinée à piller les campagnes Castraises.
Le 24 Janvier 1628, la compagnie de chevau-légers du baron de Linières s’est installée à Dénat pour surveiller les protestants de Réalmont.
En 1642, Dénat figurait au même rang que les cités de Lombers et de Réalmont sur la carte du diocèse d’Alby dressée par Melchior Tavernier sur ordre de l’évêque d’Albi.
Par la suite, le village fortifié s’est ouvert vers l’extérieur. Le « faubourg », dont l’existence remonte au moins au XVIIe siècle, est la première rue hors de la muraille.
Avant la Révolution française, 900 personnes habitaient sur la commune : 180 se trouvaient dans le village, les autres étant réparties dans 34 hameaux.
En 1827, la commune de Puylanier a été rattachée par ordonnance à la commune de Dénat
Le blason de Dénat a été attribué d’office à la commune ; il n’a aucune valeur historique.
Le tour de ville (l’actuelle rue des remparts) a été aménagé sur les mares, vestiges des fossés.
Dans les années 1850, on trouvait de nombreux corps de métier sur le village :
- deux aubergistes,
- un boulanger,
- cinq charpentiers,
- trois charrons,
- deux cordonniers,
- un épicier / tabagiste,
- deux forgerons,
- un hongreur,
- un limonadier,
- cinq maçons,
- un maréchal-ferrant,
- un menuisier,
- quatre meuniers,
- deux tailleurs de pierre,
- deux tisserands,
- un sonneur de cloches,
- un hôtel restaurant café,
- six moulins à eau (sur l’Assou),
- un moulin à vent,
- une centaine d’agriculteurs.
Jusqu’en 1875, 5 foires annuelles se tenaient à Dénat.
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le presbytère se trouvant contre la face sud de l’église a été détruit et le bâtiment de l’école et de la mairie l’ont remplacé en 1874.
L’ancienne école se trouvait au départ dans la maison située au 21 de la rue des Remparts et comportait également le four à pain communal.
Un nouveau presbytère a été construit en face de l’entrée de la mairie, contre les salles paroissiales situées en face l’entrée de l’église.
Au début du XXe siècle, la tour de la Tourette (en bas de la rue du Pont-levis) a été détruite.
Dénat fut le théâtre de l’une des batailles de la seconde guerre mondiale. Le 19 août 1944, les maquisards ont abattu deux arbres aux portes de Réalmont pour barrer la route à une colonne allemande se rendant d’Albi à Castres en pillant tout sur son passage.
La Royal Air Force qui appuyait le débarquement en Provence avait été alertée par radio. Sept chasseurs sont arrivés et après deux passages de reconnaissance, ont fait pleuvoir un déluge de feu sur les soldats ennemis au niveau de Mousquette.
Les blessés ont été évacués par camions et les morts ont été enterrés sommairement avant d’être exhumés et transférés par la suite.
Les survivants de la colonne allemande qui comprenait des mongols souvent enrôlés de force, se sont dispersés dans la campagne et ont cherché à rejoindre la gare de Castres.
A la sortie de la seconde guerre mondiale, trois fêtes étaient organisées sur la commune par différents comités :
- En mai, une fête de printemps se déroulait devant le café Calcel sur la route nationale 112 (actuelle RD612) à Mousquette, puis à la gare. Elle fut arrêtée en 1967.
- Une seconde fête avait lieu chaque 15 août devant l’école. La dernière a eu lieu en 1970.
- A la mi-octobre, la « fête des vendanges » se tenait en haut de la rue des Remparts. Là aussi, la dernière a eu lieu dans les années 60.
En 1954, l’école de Mousquette fut construite sur un terrain donné à la commune par M. Bories. Elle accueillait des enfants des communes voisines de Lombers et Lamillarié.
En 1965, le réseau des égouts a été mis en place sur le village.
Le nombre d’habitants de la commune a continué de baisser jusqu’en 1975 où seules 438 personnes habitaient Dénat.
A ce moment-là, le bassin de traitement des eaux usées situé en bas du lotissement de la Gourtanelle a été créé.
En 1977, la place de l’Église et les ruelles avec le revêtement de galets, ainsi que les trottoirs ont été aménagés.
Une réunion publique a été organisée par la municipalité en place afin de créer un comité des fêtes et de relancer les fêtes de Dénat. Une cinquantaine de personnes de tout âge furent volontaires. Il a été décidé que les fêtes générales auraient lieu le second dimanche de septembre sur la place des Marronniers et qu’une « fabounade » serait servie sous un chapiteau.
En 1978, suite à une forte sécheresse, les ormeaux qui couvraient la place des Châtaigniers ont été arrachés et le terrassement de la place a été effectué.
En 1979, le terrain faisant angle entre l’avenue du Moulin à vent et la rue des Chênes a été acheté pour que le terrain de foot, la salle des fêtes et le terrain de tennis puissent être construits.
La salle des fêtes a été construite par une cinquantaine de bénévoles, en collaboration avec des artisans de la commune qui n’ont pas facturé leur main d’œuvre. Sa construction aura duré 3 ans (de 1983 à 1986).
Cette même année, l’assainissement du hameau de Viguier a été réalisé.
En 1985, l’école de Mousquette fut fermée. Les six élèves restants ont été réaffectés à l’école du village et un ramassage scolaire a été mis en place.
En 1986, afin de mieux organiser la vie associative de la commune, l’association Culture et Loisirs de Dénat a été créée. A partir de 1987, les fêtes générales de Dénat se sont déroulées à la salle des fêtes, sa construction étant achevée.
Suite à de nouvelles constructions, la commune s’est repeuplée pour atteindre 572 habitants en 1990. Le conseil municipal est alors passé de 11 à 15 membres.
Le réseau d’assainissement du versant sud du village a été créé ainsi que le bassin de lagunage du Tel.
En 1991, la mairie a été agrandie et son entrée a été créée à l’opposé, sur la place de la mairie.
Le presbytère et son jardin ont été rachetés par la commune, permettant l’aménagement de la place de la Mairie et de trois appartements l’année suivante.
En 1993, l’atelier municipal a été construit au-dessus du lac de décantation de la Gourtanelle.
Entre 1994 et 1998, l’extérieur de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption a été rénovée : les toitures, le clocher de l’église et les façades extérieures ont été restaurés et le nouveau système de chauffage a été installé.
Sur les années 1995 et 1996, les salles de classe du rez-de-chaussée de l’école ont été refaites et les toilettes publiques ont été construites sur la place des Châtaigniers.
En 1999, la salle des fêtes a été agrandie pour permettre aux élèves de manger en un seul service et pour créer un espace de stockage des tables et des chaises. Le parking de la salle des fêtes a également été refait.
En 2001, des toilettes adaptées aux enfants de maternelle ont été installées à l’école.
Entre 2002 et 2005, l’église a été mise en valeur par la lumière avec la mise en place d’un l’éclairage extérieur, puis son intérieur a été rénové (électricité, maçonnerie, peintures murales, menuiseries…).
Des peintures datant du XIIe siècle ont été découvertes et restaurées.
En 2006, l’avenue du Moulin à Vent a été aménagée, sécurisant ainsi le déplacement des enfants entre l’école et la salle des fêtes et embellissant l’entrée du village.
En 2008, l’école a été mise en sécurité (réfection de l’électricité et mise aux normes du système incendie) et un préau extérieur a été créé.
L’installation électrique permettant à la cloche de l’église de fonctionner a été rénovée et remise aux normes.
En 2009, l’assainissement du versant ouest du village (la Bourelle) a été réalisé.
En 2011, suite au rachat des salles paroissiales par la commune, un appartement, une salle des associations, l’épicerie-bar et une pièce permettant d’accueillir la bibliothèque l’Or Mot en rez-de-chaussée ont été aménagés.
En 2012, une extension du cimetière a été réalisée sur le terrain communal attenant.
L’équipe en charge de la commune entre 2014 et 2020 a fait :
- agrandir l’atelier municipal, grâce à l’implication d’une quinzaine de dénatois (2017)
- aménager un terrain multisports sur l’ancien terrain de tennis, un jardin du souvenir et un columbarium (2018),
- débuter la rénovation de la salle des fêtes Robert Raynal : réfection du parking, menuiseries, peinture des façades… (2019),
- rénover les ponts de Catet et du moulin de Mousquette (2019).
En 2021, une aire de jeux pour enfants, une aire de pique-nique et un terrain de pétanque ont été créés par des dénatois sur le terrain communal situé sous la salle des fêtes.
Des adolescents du village ont quant à eux construit un terrain de bicross.
En 2022-2023, la rue des Remparts passe en sens unique. La première partie, celle qui longe la place des Châtaigniers, est entièrement refaite (réseaux humides, trottoirs et voirie). La place des Châtaigniers est également aménagée (espace vert, terrain de pétanque, matérialisation des places de parking et voirie).
En 2023-2024, la nouvelle école est construite au 2 chemin des écoliers. Ces bâtiments accueillent aussi les services périscolaires de graderie et restauration scolaire ainsi que l'accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) Les P'tits Loups de Dénat.