11/11/2025

Sous un magnifique soleil d’automne, près de 120 habitants de notre commune se sont rassemblés autour du monument aux morts pour honorer la mémoire des soldats tombés pour la France.

La cérémonie a débuté par le discours du maire. Olivier Oustric a rappelé l’importance de transmettre aux jeunes générations le devoir de mémoire et la reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.
Des enfants de la commune ont ensuite interprété la chanson « Oh Marie » de Johnny Hallyday, accompagnés à la guitare par Mark Céan, offrant un instant musical particulièrement touchant.
Marie Estéveny a poursuivi en donnant lecture du message officiel de la ministre des Armées et des Anciens combattants, avant que Mark Céan ne chante « Le chemin des Dames », une œuvre chargée de symboles et de souvenirs.

Olivier Oustric et Grégory Avérous ont déposé la gerbe au pied du monument, puis effectué l’appel des soldats dénatois morts pour la France.
La sonnerie aux morts et la minute de silence ont permis à chacun de se recueillir dans un profond respect.
Enfin, le public réuni a entonné La Marseillaise a cappella, clôturant cette commémoration dans une atmosphère solennelle et fraternelle.

Toute l'assemblée s'est ensuite retrouvée dnas la cour de l'ancienne école pour un vin d'honneur très convivial.
Nous remercions toutes les personnes qui ont participé à cette cérémonie.

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Message de Madame Catherine VAUTRIN, ministre des Armées et des Anciens combattants,
t de Madame Alice RUFO, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens combattants :
Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur. Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres. Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix.

C’était il y a 107 ans. Au fracas des armes succédait le silence des plaines dévastées de Champagne, des vallées de la Meuse, des forêts d’Argonne. Ce silence portait le poids immense de ceux qui étaient morts, durant quatre années, dans les grandes batailles, couchés dessus le sol ou ensevelis sous la boue. Un million quatre cent mille soldats « tombés au champ d’honneur », autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. Et parmi ceux apparemment indemnes, combien de nuits hantées par des terreurs sans fin.

Chaque année, devant les monuments de nos communes, les générations se rejoignent. Unis dans cette mémoire, nous rendons visible l’idéal qui nous tient debout, le sens que nous avons donné à notre histoire, le projet collectif que nous poursuivons par-delà les tragédies. « Construire un ordre tel que la liberté, la sécurité et la dignité de chacun y soient garanties », selon les mots du général de Gaulle en 1941. Ce projet porte le nom : la République.
La République a donné à chaque soldat mort pour la France, aussi anonyme soit-il, d’être honoré à la place la plus élevée : celle qu’occupe la tombe du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. En lui s’incarne le sacrifice de tous les morts pour la France, d’hier et d’aujourd’hui, jusqu’à ceux qui, loin de chez eux, sont tombés en Indochine, en Algérie, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, au Levant.
​​​​​​​En lui se mêlent leurs visages venus de tous horizons. Ceux des fusiliers marins bretons et des tirailleurs sénégalais, unis dans le même héroïsme à Dixmude. Ceux tombés à Verdun et sur les plages de Provence. Ceux des francs-tireurs et partisans, et des résistants du réseau Alliance. Ceux de ces combattants venus d’Afrique, du Pacifique, des Amériques et d’Asie, qui reposent désormais dans le sol de France, sous les croissants, les étoiles, ou les croix des carrés militaires. Ceux des incorporés de force alsaciens et mosellans, pris dans le drame intime de leur conscience. Ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas.
Sur ce soldat de tous les âges et de toutes les origines, la flamme du souvenir ne s’est jamais éteinte.

Il y a cent ans, en 1925, était organisé aux Invalides le premier atelier de confection du Bleuet de France. Devenue le symbole de la solidarité avec le monde combattant, cette petite fleur qui poussait dans les tranchées témoigne de la force d’âme de la Nation. Force d’âme qu’ont rappelée les commémorations du 80e anniversaire des débarquements, de la Libération et de la Victoire, dans une époque, la nôtre, où nous réapprenons que la guerre est possible.

Assistant depuis Londres en péril qui pesait sur la survie même de la France, la philosophe Simone Weil offrait en 1942 une définition du patriotisme que chacun peut se faire sienne : « le sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable ». Ce patriotisme demeure une nécessité vitale.
Marc Bloch, « l’homme des Lumières dans l’armée des ombres », en incarna l’exemple. Son entrée au Panthéon le 16 juin prochain, décidée par le Président de la République, rappelle que l’esprit de défaite est toujours un poison mortel. La flamme qui l’animait fut une invincible espérance, l’espérance de ceux qui ont décidé d’être forts pour protéger ce qui est juste.
Cette espérance que symbolisaient déjà dans le ciel de Reims, le 11 novembre 1918, les tours restées debout de la cathédrale martyre. Le 8 juillet 1962, sous ses voûtes reconstruites, était scellée la réconciliation franco-allemande, pour que l’Europe vive libre et en paix. Car là sera toujours l’espérance de la France, fidèle au sacrifice de ses anciens, à ses valeurs et à ses promesses, consciente de sa vocation universelle au service de la paix.

Vive la République, Vive la France

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